Le Royaume-Uni offre son soutien en Centrafrique
De l’eau potable et un soutien logistique à des centaines de milliers de personnes
Le Royaume-Uni va fournir des soins d’urgence, de l’eau potable et un soutien logistique à des centaines de milliers de personnes en République centrafricaine face à l’intensification brutale de la crise humanitaire dans ce pays, a annoncé Justine Greening, ministre du Développement international.
Cette nouvelle aide, d’un montant de 10 millions de livres sterling, va permettre à la Croix Rouge, à l’ONU et aux agences d’aide internationale de renforcer leurs programmes d’assistance alors que les combats en cours et les risques de pertes de récoltes vont vraisemblablement provoquer une grave crise alimentaire dans les mois qui viennent.
L’ONU estime aujourd’hui que c’est la population tout entière qui a été affectée par le conflit suite au coup d’Etat de mars 2013, et que 1,6 million d’habitants, soit un tiers de la population du pays, ont de toute urgence besoin de protection, de vivres, de soins, d’eau salubre et d’assainissement ou d’abris. On compte déjà plus de 600 000 personnes déplacées.
La ministre du Développement international, Justine Greening, a déclaré: « Il est évident que la situation en République centrafricaine se détériore rapidement, les informations faisant état de violences et de tension entre communautés. Des centaines de milliers d’habitants ont déjà fui leur foyer et sont entièrement dépendants de l’assistance extérieure”.
Cet investissement va aider à l’acheminement d’assistance d’urgence à ceux qui sont dans le besoin, tout en protégeant les catégories vulnérables comme les femmes et les jeunes filles ».
Des experts du Ministère britannique du développement international (DFID) ont été déployés en République centrafricaine et ils ont vu la situation se détériorer. La nouvelle assistance comporte les éléments suivants:
• Trois millions de livres sterling pour le Comité international de la Croix Rouge, pour la fourniture de soins et la distribution d’eau à des centaines de milliers de personnes, ainsi que des services de protection pour les plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants; • Des moyens de transport pour le personnel humanitaire et l’assistance matérielle jusqu’aux parties les plus reculées du pays, à travers une contribution d’un million de livres sterling aux Services aériens humanitaires des Nations Unies; • Un million de livres sterling pour le Fonds commun humanitaire de l’ONU, afin de permettre à une large gamme d’organismes d’aide et de bienfaisance présentes sur le terrain d’intensifier leur travail ; et • Un nouveau fonds d’intervention d’urgence de cinq millions de livres sterling, pour fournir des financements sans délai aux organismes d’aide internationale en fonction de leurs besoins. Les fonds seront alloués à partir du début de l’an prochain à travers une mise en concurrence des demandes lorsque ces organismes lancent des appels de fonds. On s’assurera ainsi que ces organismes vont pouvoir intensifier leurs opérations aussi rapidement que possible.
Le Secrétaire Général Adjoint des Nations Unies, Jan Eliasson, a déclaré le 25 novembre que la situation se détériorait rapidement et que la communauté internationale devait réagir avec vigueur. Cette déclaration est survenue suite à des informations faisant état de violences extrêmes et de cas de torture et de violations des droits de l’homme autour de la ville de Bossangoa.